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Ayant quitté un Londres sinistre et après une traversée difficile avec Mrs. Escirdge, sa mère ruinée, à seize ans. Elisabeth arrive à Dimwood, riche plantation de Géorgie où un parent, William Hargrove, les recueille. Vont-elle l'une recommencer sa vie et l'autre commencer la sienne dans ce pays inconnu où l'hiver n'existe pas, au milieu des magnolias et des roses ? La plantation heureuse cache, cependant, bien des drames. En 1850, les Etats-Unis n'ont jamais été aussi près d'une rupture entre Sud et Nord. La Sécession est dans [...] l'air...
891 pages.
Médias
Julien Green, né Julian Hartridge Green ( à Paris 16e - à Paris 7e)[1], est un écrivain américain de langue française, un des rares auteurs à avoir été publié dans la collection de la Pléiade de son vivant[2].
Julien Green est né à Paris, rue Ruhmkorff[3] ou rue Raynouard[4], de parents américains, descendant du côté de sa mère du sénateur et représentant démocrate de la Géorgie au congrès américain Julian Hartridge (en) (1829-1879) et dont Julien Green porte le prénom (Green a été baptisé « Julian » ; l'orthographe a été changée en « Julien » par son éditeur français dans les années 1920). Il grandit au Vésinet et passe ses vacances dans la commune d'Andrésy, dans les Yvelines. Il entre au lycée Janson-de-Sailly où il poursuit toutes ses études. Il a quatorze ans, lorsque sa mère, protestante pieuse et aimante, meurt.
Après la mort de sa mère, la famille déménage rue Cortambert, à Paris. Il se convertit au catholicisme en 1916, à la suite de son père et de toutes ses sœurs, ainsi qu'il le raconte dans Ce qu'il faut d'amour à l'homme, son autobiographie spirituelle. Il abjure l'anglicanisme à la crypte de la chapelle des sœurs de la rue Cortambert. Alors âgé de seulement 17 ans, Julian Green réussit cependant à rejoindre les rangs de la Croix-Rouge américaine puis est détaché dans l’artillerie française en 1918 en tant que sous-lieutenant et il sert en Italie. Démobilisé en mars 1919, il se rend pour la première fois aux États-Unis en septembre de la même année et effectue trois ans d'études à l’université de Virginie, où il éprouve un premier amour chaste et secret pour un camarade d'études. Il écrit son premier livre en anglais, avant de revenir vivre en France.
À Paris, il vit une amitié avec Robert de Saint Jean et s'essaie à une carrière de peintre (il fait la connaissance de Christian Bérard), mais la reconnaissance obtenue dans les années 1920, dès ses premières parutions, l'oriente définitivement vers celle d'un écrivain majeur de la littérature française du XXe siècle. C'est à cette époque qu'il commence à côtoyer le milieu littéraire parisien, en particulier Jacques Maritain et sa femme Raïssa, François Mauriac, André Gide ou Jean Cocteau.
En juillet 1940, après la défaite de la France, il retourne en Amérique. En 1942, il est mobilisé et envoyé à New York pour servir au Bureau Américain de l'information de guerre. De là, cinq fois par semaine, il s'adresse à la France dans l'émission de radio Voice of America, travaillant entre autres avec André Breton. Il enseigne la littérature dans une faculté de jeunes filles américaines. Julien Green revient en France juste après la Seconde Guerre mondiale et retourne à la foi de sa jeunesse.
Il est élu à l'Académie française le 3 juin 1971, au fauteuil 22, succédant à François Mauriac. C'est le premier étranger accédant à cet honneur. Le président de la République Georges Pompidou lui propose en 1972 la nationalité française, mais l'académicien décline la faveur. La réception officielle a lieu le 16 novembre 1972.
Julien Green est le père adoptif de l'écrivain Éric Jourdan qui lui restera filialement fidèle jusqu'à sa mort. En 1994, selon Éric Jourdan, Green décide de vivre à Forlì, en Italie, mais sa santé fragile ne lui permet pas de mettre le projet à exécution.
Il est enterré le 21 août 1998 à Klagenfurt en Autriche dans l'église Saint-Egid. Ému par une statue ancienne de la Vierge Marie lors d'une visite en 1990, l'écrivain avait émis le désir d'être inhumé dans une des chapelles de cette église, l’Église de France ayant refusé son inhumation en l’église d'Andrésy[5].
Toute l'œuvre de Green, qui fut profondément marquée tant par son homosexualité que par sa foi catholique, est dominée par la question de la sexualité et celle du bien et du mal.
La plupart des livres de ce catholique pratiquant traitent des problèmes de la foi et de la religion ainsi que de l'hypocrisie qui leur est liée. Plusieurs de ses livres ont traité des États-Unis du Sud, l'auteur se caractérisant dans ses écrits comme un « Sudiste ». Il a hérité ce patriotisme de sa mère, qui venait d'une famille distinguée du Sud. Quelques années avant la naissance de Julien, un choix de poste en Allemagne ou en France fut proposé au père de Julien. La mère de Julien appuya le choix de la France en raison du fait que les Français étaient « aussi un peuple fier, récemment vaincus dans la guerre et nous nous comprendrons mutuellement » (référence à la défaite française de 1871 dans la guerre franco-prussienne).
En France, de son vivant et encore aujourd'hui, la célébrité de Julien Green repose non seulement sur ses romans, mais aussi sur son journal, publié en dix-neuf volumes qui couvrent la période de 1919 à 1998[6]. Ce journal offre une chronique de sa vie littéraire et religieuse, et surtout un panorama unique de la scène artistique et littéraire à Paris sur près de 80 ans. Le style de Green, austère et résolument attaché à l'emploi du passé simple – que peu d'auteurs de son siècle pratiquent encore –, trouva la faveur de l'Académie française dont il devint le premier membre de nationalité étrangère.
Son roman Si j'étais vous a inspiré la psychanalyste Melanie Klein.
Même si Green écrivait avant tout en français, il a aussi publié quelques rares ouvrages en anglais puisqu'il était parfaitement bilingue. Il a aussi traduit certaines de ses propres œuvres en anglais. Quelques-unes de ses traductions sont publiées dans Le langage et son double, en édition bilingue présentant le texte anglais en regard du texte français, ce qui permet la comparaison directe.
Jusqu'à présent, trois de ses ouvrages ont été adaptés au cinéma ou à la télévision. Léviathan (1962), réalisé par Léonard Keigel et dont il a écrit lui-même le script, en est le plus connu ; parmi les acteurs figurent Marie Laforêt, Louis Jourdan et Lilli Palmer. Les téléfilms Adrienne Mesurat (1953) et Si j'étais vous (1971) sont également tirés de son oeuvre. Green a également écrit le scénario et les dialogues de La Dame de pique (1965), d'après une nouvelle de Pouchkine.
Une cinquantaine de manuscrits autographes majeurs et de nombreux éléments de la correspondance de Julien Green ont été mis en vente par son fils adoptif le 27 novembre 2011 à Genève[7],[8].
Son œuvre a été récompensée par de multiples prix, notamment :