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Monsieur le Principal, Un petit mot de Venise où nous sommes bien arrivés. Il fait beau et le carnaval bat son plein. Transmettez notre bonjour à tous les copains de la classe. Mathilde, Rémi, Pierre-Paul, les gagnants du concours P.S. : Un détail cependant, M. Coruscant, le professeur qui nous accompagnait, a disparu cette nuit dans le train qui nous conduisait à Venise. Rassurez-vous nous sommes sur la piste des ravisseurs...
Monsieur le Principal, Un petit mot de Venise où nous sommes bien arrivés. Il fait beau, et le carnaval bat son plein. Transmettez notre bonjour à tous les copains de la classe. Signé : Mathilde, Rémi, Pierre-Paul, les gagnants du concours P.S. Un détail, cependant, M. Coruscant, le professeur qui nous accompagnait, a disparu cette nuit dans le train qui nous conduisait à Venise. Mais rassurez-vous : nous sommes sur la piste des ravisseurs.
Médias
Jean-Philippe Arrou-Vignod, né à Bordeaux le , est un écrivain français, auteur de romans policiers pour la jeunesse. Il est connu notamment pour le personnage de Pierre-Paul de Culbert, dit P-P Cul-Vert.
Jean-Philippe Arrou-Vignod est né à Bordeaux le 18 septembre 1958 du mariage de Jean-Louis Arrou-Vignod, neuropsychiatre, et de Janine Babin[1]. De ce mariage sont nés six garçons : Jean-Pascal (né le 9 mai 1957, ingénieur diplômé Télécom ParisTech 1979[2], directeur au sein du groupe Thales[3]), Jean-Philippe, Jean-François (diplômé du centre de formation des journalistes, auteur de documentaires (Azimuts), Jean-Noël, Jean-Baptiste (diplômé EDHEC Business School, directeur au sein du groupe Thales[4]), Jean-Charles. Le 14 juillet 1979, il épouse Patricia LLobell, institutrice ; de ce mariage sont nés deux enfants[1].
Ancien élève du lycée Masséna à Nice[1], entré à l'École normale supérieure de Saint-Cloud (lettres) en 1978, Jean-Philippe Arrou-Vignod est agrégé de lettres modernes en 1981[5].
Depuis 1981, Jean-Philippe Arrou-Vignod est professeur de lettres modernes[1]. Boulimique de lecture durant toute son enfance, il s'essaie très tôt à l'écriture et publie son premier roman en 1984 chez Gallimard. Lorsqu'il écrit pour les enfants, il se fie à ses souvenirs, avec le souci constant d'offrir à ses lecteurs des livres qu'il aimait lire à leur âge : « J'ai lu toute la Bibliothèque rose et verte. J'étais un lecteur boulimique. C'est à ces lectures de jeunesse que je dois d'être devenu écrivain »[5].
En 1997, il est lauréat du prix Renaudot des lycéens pour son roman L'Homme du cinquième jour[6]. En 2006, il crée avec Olivier Tallec les personnages de la série « Rita et Machin », aux éditions Gallimard Jeunesse.
Dans la collection Folio Junior, il publie, entre autres, L'Omelette au sucre, Le Camembert volant et La Soupe de poissons rouges, ainsi que toute la série Enquête au collège.
En 1994, il dirige la collection Page blanche aux éditions Gallimard[5].
En 2015, il préside le Grand Prix des Lecteurs du Journal de Mickey, dont il avait été le lauréat en 2011 pour son livre Magnus Million.
Extrait J'avais fait remplir un flacon d'acide chlorhydrique, et je le gardais sur moi en permanence, avec l'idée de le jeter un jour à la gueule de quelqu'un. Il me suffirait d'ouvrir le flacon, un flacon de verre coloré qui avait contenu auparavant de l'eau oxygénée, de viser les yeux et de m'enfuir. Je me sentais curieusement apaisé depuis que je m'étais procuré ce flacon de liquide ambré et corrosif, qui pimentait mes heures et acérait mes pensées. Mais Marie se demandait, avec une inquiétude peut-être justifiée, si ce [...] n'était pas dans mes yeux à moi, dans mon propre regard, que cet acide finirait. Ou dans sa gueule à elle, dans son visage en pleurs depuis tant de semaines. Non, je ne crois pas, lui disais-je avec un gentil sourire de dénégation. Non, je ne crois pas, Marie, et, de la main, sans la quitter des yeux, je caressais doucement le galbe du flacon dans la poche de ma veste. Avant même qu'on s'embrasse pour la première fois, Marie s'était mise à pleurer. C'était dans un taxi, il y a sept ans et plus, elle était assise à côté de moi dans la pénombre du taxi, le visage en pleurs, que traversaient les ombres fuyantes des quais de la Seine et les reflets jaunes et blancs des phares des voitures que nous croisions. Nous ne nous étions pas encore embrassés à ce moment-là, je ne lui avais pas encore pris la main, je ne lui avais pas fait la moindre déclaration d'amour - mais ne lui ai-je jamais fait de déclaration d'amour ? - et je la regardais, ému, désemparé, de la voir pleurer ainsi à mes côtés. La même scène s'est reproduite à Tokyo il y a quelques semaines, mais nous nous séparions alors pour toujours. Nous ne disions rien dans ce taxi qui nous reconduisait au grand hôtel de Shinjuku où nous étions arrivés le matin même, et Marie pleurait en silence à côté de moi, elle reniflait et hoquetait doucement contre mon épaule, elle essuyait ses larmes à grands gestes...