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La Résistance : le chapitre le plus romanesque de notre roman national. Il commence par une catastrophe militaire sans précédent. Table rase. Chacun, chacune face à soi-même. Entrer en résistance, c'est s'autodésigner à la torture et à la mort. Jamais l'héroïsme ne fut si quotidien ; jamais la trahison ne fit couler tant de sang et de larmes. La bicyclette contre les tractions avant ; la Sten contre la Das Reich ; le Lysander, libellule nyctalope, contre les Messerschmitt. Du rouge avec l'Affiche, l'Orchestre et Guingouin, mais [...] aussi du bleu avec une flopée de Camelots du roy, dont le grand Jacques Renouvin. Qui s'aventure dans cette histoire avec un oeil sectaire est assuré de n'y rien comprendre. Unité fusionnelle ? Certes pas. Mais tous acceptent de mourir au même poteau. Point de médiocres. Les médiocres sont à Vichy ou nulle part. Et des femmes si nombreuses à faire preuve d'héroïsme qu'on ne pourra plus, à la Libération, leur refuser le bulletin de vote.
Médias
Gilles Perrault, de son vrai nom Jacques Peyroles, né le à Paris, est un écrivain, scénariste et journaliste français. Il a utilisé le pseudonyme de Gil Perrault pour ses premiers romans.
Fils d'un avocat d'affaires et d'une mère, Germaine Peyroles, qui sera députée du Mouvement républicain populaire, Jacques Peyroles fait des études à l'Institut d'études politiques de Paris, devient avocat et exerce comme tel pendant cinq ans. Il effectue son service militaire dans un régiment de parachutistes en Algérie.
Après le succès de son essai Les Parachutistes, inspiré par son service militaire en Algérie, il devient journaliste et fait des reportages sur l'Inde de Nehru, les Jeux olympiques à Tokyo et les problèmes des noirs aux États-Unis.
Il fait ensuite des recherches approfondies sur des aspects peu connus de la Seconde Guerre mondiale, surtout de l'espionnage et de la résistance. Entre 1956 et 1961, il fait paraître, sous le pseudonyme de Gil Perreault, une douzaine de romans d'aventures, mâtinés d'espionnage pour la collection populaire « La Chouette ». Le meilleur du lot, Dynamite, le récit d'une révolte dans un pays d'Amérique du Sud, sera réédité dans J'ai lu. « Il fait également paraître en 1958 au Fleuve Noir l'excellent suspense Baroud d'honneur, sous le pseudonyme de Sidney Vania, et le récit d'espionnage Au pied du mur (1963) chez Denoël »[1] sous son patronyme. En 1964, il publie un ouvrage autrement sérieux avec Le Secret du jour J qui obtient un prix du Comité d'action de la Résistance et connaît d'excellentes ventes à l'étranger. Après cette période, Perrault délaisse le genre policier populaire « et se consacre à des romans d'inspiration politique » tels que L'Orchestre rouge (1967)[2], La Longue Traque (1975)[3] avec un égal succès.
En 1973, il participe à l'écriture du scénario du film Le Serpent coécrit et réalisé par Henri Verneuil.
Auparavant, en 1969, Perrault publie un roman d'espionnage original, Le Dossier 51. Avec Michel Deville, il signe le scénario de l'adaptation cinématographique de ce texte. Le film sort en 1978. Il travaillera à d'autres reprises avec Michel Deville, en lui donnant notamment le scénario original de La Petite Bande (1983). Il signe également l'adaptation de son roman éponyme pour le film L'Orchestre rouge (1989) réalisé par Jacques Rouffio.
Politiquement, Perrault sympathise avec l'extrême-gauche, côtoie des trotskistes, et s'affirme « communiste »[4]. Selon le journaliste Christian Chardon, il aurait adhéré au Parti communiste à partir de 1978[5], après avoir été au Parti socialiste, ce que l'intéressé confirme lors d'une émission de radio en mars 1979[6].
En 1978, il fait paraître Le Pull-over rouge, une enquête sur l'affaire Christian Ranucci sur la culpabilité duquel il émet plusieurs doutes. Il suit l'affaire au fil de la publication de ses ouvrages en 1995, 2004 et 2006. En 1990, il est condamné, à la suite d'une plainte pour diffamation déposée par les policiers ayant mené l'enquête, à verser 40 000 francs de dommages et intérêts à chaque plaignant, peine confirmée en Cour de cassation et majorée à hauteur de 70 000 francs par policier diffamé[7]. En 2008, il est de nouveau condamné pour diffamation envers les policiers dans le cadre de ses écrits sur l'affaire Ranucci (notamment son troisième livre sur l'affaire, L'Ombre de Christian Ranucci, paru en 2006) à verser 5 000 euros à chacun des quatre policiers diffamés[8], jugement confirmé en appel en 2009 et majoré à hauteur de 10 000 euros pour chaque plaignant[9].
Notre ami le roi en 1990 décrit et condamne le régime de torture d'Hassan II, à cette époque roi du Maroc, contre ceux qui avaient tenté un putsch contre lui.
La trilogie Le Secret du Roi, L'Ombre de la Bastille et La Revanche américaine, centrée sur le parcours de Charles-François de Broglie, forme un récit vivant des évolutions de la politique étrangère de Louis XV de 1740 à 1785 et révèle l'organisation du Secret du Roi, ancêtre de nos services de renseignement modernes.
Son roman Le Garçon aux yeux gris est adapté par André Téchiné pour le film Les Égarés.
Ses mémoires sont publiés en trois volumes entre 1995 et 2004.
Gilles Perrault est l'un des membres fondateurs, avec le chanteur Renaud, du Collectif Ça suffat comme ci, qui lance en 1989 l'appel de la Bastille pour l'abolition de la dette du Tiers Monde, qui a recueilli des centaines de signatures. Gilles Perrault est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la décennie de la culture de paix et de non-violence.
Dans les années 1990, il est particulièrement actif dans la lutte contre le Front national. Il déclare alors au quotidien Libération « Un adversaire, ça se combat. Mais un ennemi comme Le Pen, ça s'extermine », avant d'ajouter, après un temps, « ça s'extermine, politiquement ». Il participe à la fondation du mouvement Ras l'front, mouvement dont il s'éloignera en 1996 à la suite de querelles avec Didier Daeninckx et les milieux de la Ligue communiste révolutionnaire (« Je ne me vois pas combattre l'intolérance avec des intolérants »), en concluant : « Je suis désormais inscrit à l'ANPE de la militance. »[4]
Il est membre du comité d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité[10]. Il s'implique régulièrement aux côtés de l'association et cosigne en 2012 un appel aux candidats à l'élection présidentielle leur demandant de s'engager à déposer un projet de loi pour légaliser l'euthanasie[11].
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