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« Lorsque j’ai reçu votre première lettre, chère amie, je vous ai répondu immédiatement. Avoir de vos nouvelles plus de trente ans après m’a procuré une telle émotion que ma réaction ne pouvait être qu’un cri instantané. Votre deuxième lettre, que j’ai sous les yeux, je l’ai gardée longtemps avec moi, c’est seulement aujourd’hui que je tente de vous donner une réponse. La raison de ce retard, vous l’avez sans doute devinée, puisque votre missive contient une singulière requête : “Parlez-moi de l’âme”… [...] Votre phrase : “Sur le tard, je me découvre une âme”, je crois l’avoir dite à maintes reprises moi-même. Mais je l’avais aussitôt étouffée en moi, de peur de paraître ridicule. Tout au plus, dans quelques-uns de mes textes et poèmes, j’avais osé user de ce vocable désuet, ce qui sûrement vous a autorisée à m’interpeller. Sous votre injonction, je comprends que le temps m’est venu de relever le défi… »
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François Cheng (nom d'auteur, en chinois : 程抱一, « Qui embrasse l'Unité », Chéng Bàoyī en transcription phonétique pinyin), né le à Nanchang dans la province du Jiangxi, est un écrivain, poète et calligraphe chinois naturalisé français en 1971.
Nom originel chinois : Cheng Chi-Hsien 程纪贤. Issu d'une famille de lettrés, après des études à l'Université de Nankin, François Cheng arrive à Paris avec ses parents en 1948 lorsque son père obtient un poste à l'Unesco. Alors que sa famille émigre aux États-Unis en 1949 en raison de la guerre civile chinoise, il décide de s'installer définitivement en France, motivé par sa passion pour la culture française. Il se consacre à l'étude de la langue et de la littérature française en vivant dans le dénuement et la solitude[1] avant de faire dans les années 1960 des études universitaires, en préparant un diplôme de l'École pratique des hautes études (EPHE)[2],[3]. Il se lance aussi dans des traductions en chinois de poèmes français puis celles de poèmes chinois en français[4].
Tout d'abord, il publie de la poésie en chinois à Taïwan et à Hong Kong. Ce n'est que tardivement (en 1977) qu'il écrit en français, sur la pensée, la peinture et l'esthétique chinoises et aussi des ouvrages poétiques. Jugeant avoir acquis assez d'expérience, il peut ensuite se lancer dans l'écriture de romans. Il publie également un album de ses propres calligraphies.
Depuis 2008, il est membre du comité d'honneur de la Fondation Chirac[5], créée pour agir en faveur de la paix dans le monde. Il est également membre d'honneur de l'Observatoire du patrimoine religieux (OPR), une association multiconfessionnelle qui œuvre à la préservation et au rayonnement du patrimoine cultuel français.
Son prénom français fait référence à saint François d'Assise[6].
Il est le père de la sinologue Anne Cheng.
En 2000, il reçoit le prix Roger-Caillois pour ses essais et son recueil de poèmes Double Chant. En 2001, François Cheng reçoit le grand prix de la francophonie de l'Académie française.
Le , il devient membre de l'Académie française ; premier Asiatique élu, il est le vingtième récipiendaire du fauteuil 34.
Il est membre du Haut Conseil de la Francophonie.
Il a été promu officier de la Légion d'honneur le [7].
François Cheng n'est pas seulement écrivain, il est également artiste. Il est l'auteur de nombreuses calligraphies. François Cheng évoque la calligraphie dans de nombreux ouvrages tel que Vide et plein : le langage pictural chinois ou encore Et le souffle devient signe.
291pages. in8. broché. Paris, week-end du 15 août, au service psychiatrique de l'Hôtel-Dieu. Un homme au visage dissimulé par un masque antipollution est admis aux urgences. Mathilde, une interne de vingt-cinq ans, jolie mais qui n'aime guère son métier, est intriguée par le cas de Benjamin. Il va lui faire une étrange confession, alors que vient la nuit. Un soir d'hiver, Benjamin et sa fiancée Hélène sont bloqués par la neige dans une maison du Jura. Jérôme Steiner, l'hôte courtois, séducteur à la crinière blanche, [...] Francesca, sa femme, une matrone vénéneuse, et Raymond, le valet, forment le ccmité d'accueil. Peu à peu, s'enhardissant, Benjamin inspecte le chalet, du grenier à la cave, et par mégarde découvre le secret des lieux: un boyau humide et souterrain, d'où monte soudain un cri de détresse. Une main le saisit au col. Steiner, fulminant de rage, lui explique alors sa théorie. Ce barbe-bleu et ses ccmplices enferment dans cette cave des êtres coupables d'un seul crime: la beauté. Horrifié, hésitant entre l'incrédulité et la panique, Benjamin se voit proposer un pacte. Contre la liberté d'Hélène, il doit revenir à Paris et livrer trois jeunes femmes aux monstres du Jura. Le piège s'est définitivement refermé sur lui. Farce macabre ou réalité ? Le Fanoir, où la beauté se dessèche ccmme les feuilles entre les pages d'un herbier, existe-t-il vraiment ? Mathilde subira-t-elle à son tour la fascination de ce mouroir de la jeunesse, où le temps se venge de la beauté trop passagère ?