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Fermé |
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Mercredi |
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Ne pas se tromper aux figures hautaines et silencieuses : ce sont des timides , écrit Jules Renard parlant de lui. Comme tous les timides, il répugnait à se confier aux autres. Son Journal lui sert de confident, d'interlocuteur, de complice. C'est à la mémoire des feuillets qu'il remet ses pensées les plus secrètes et les lus contradictoires. Ardent dreyfusard, il écrit : Je suis écoeuré à plein cœur, à cœur débordant, par la condamnation d'Emile Zola... Mais il confesse ailleurs : Nous sommes tous antijuifs. Quelques-uns parmi [...] nous ont le courage ou la coquetterie de ne pas le laisser voir. Il se répand en réflexions misogynes : si jamais une femme me fait mourir, ce sera de rire ; Dès qu'on dit à une femme qu'elle est jolie, elle se croit de l'esprit ; La femme est un roseau dépensant. Mais n'est-ce pas pour exorciser le chant des sirènes ? Je les aime toutes. Je fais des folies pour elles. Je me ruine en rêves. Anticlérical, antireligieux convaincu =, auteur de La bigote, au Journal il confie cependant : J'ai l'esprit anticlérical et un cœur de moine. Il avait une conscience amère, injuste et orgueilleuse, de ses limites, mais aussi de ses qualités, celles des grands écrivains - l'humour, l'ironie, la poésie : Les ironistes, ces poètes scrupuleux, inquiets jusqu'à se déguiser. Portrait d'une époque et d'un milieu, peinture des naturels du Morvan, et par-dessus tout portrait d'une âme poétique jusqu'à la souffrance, le Journal de Jules Renard est un chef-d'œuvre de la langue française et le témoignage d'un grand moraliste : Je me fais une haute idée morale et littéraire de l'humour.
Pauvre Poil de Carotte ! Surnommé ainsi à cause de sa chevelure rousse et de ses taches de rousseur, rien n'est épargné à ce petit garçon... Bien malgré lui, il devient le souffre-douleur d'une famille où il a bien du mal à trouver sa place. Sans cesse raillé ou humilié, tout à tour victime de la cruauté de sa mère, madame Lepic, de la lâcheté de son frère, Félix ou du caractère bourru de son père, il doit encore souffrir de sa maladresse ou de sa malchance. On ne peut s'empêcher d'être ému, révolté ou parfois [...] effrayé devant toutes les épreuves qu'il doit supporter. Mais petit à petit, au fil des chapitres, on s'attache à ce petit garçon renfermé, secret, qui cache au fond de lui-même une tendresse et un coeur énormes et, par-dessus tout, une immense envie d'être aimé. Un grand classique de la littérature enfantine au style riche, illustrant le thème des enfances difficiles. --Xavier Marciniak