C'est dimanche, oui, je sais, mais ici à Aix-en-Provence, le dimanche n'est pas tellement différent des autres jours. Bien sûr que j'aime cette ville, j'y suis né - mais moi, on ne m'aime pas trop par ici. Pour travailler je préfère la campagne alentour, et mon atelier des Lauves. J'y allais quand je t'ai rencontré ; accompagne-moi un peu si le coeur t'en dit, ce matin j'ai envie de parler.
C'est dimanche... Tu me dis doucement : "Peintre, est-ce que c'est un métier ça ? Que fais-tu vraiment ?" Laisse-moi enlever mon chapeau et poser mes gants, je vais essayer de t'expliquer. La peinture doit te donner du bonheur, sinon à quoi servirait-elle ? Elle fait partie de ta vie et peut t'apporter quelque chose que je veux t'aider à découvrir...
C'est dimanche et jour de marché ici, dans notre aimable cité de Nancy. Nous sommes en l'an de grâce 1630. Que de monde à saluer parmi les éventaires des marchands ! Vois-tu, mes images m'ont fait connaître dans toute l'Europe : ce sont des estampes, gravées à l'eau-forte.
C'est dimanche... Et comme tous les jours, maintenant, je fais de la peinture, alors que, autrefois, en semaine, j'étais employé à contrôler les marchandises qui entraient dans Paris. C'est pour cela que mon ami Jarry m'a surnommé le Douanier. Viens avec moi, j'aimerais te raconter qui je suis et comment je peins ; te parler de mes bons et généreux amis ; et te montrer où je travaillais lorsque je n'étais encore pour eux qu'un "peintre du dimanche" !
C'est dimanche. Veux-tu que nous passions la journée ensemble ? Mon prénom est Leonardo, Léonard en français. Je ne suis plus tout jeune, ma longue barbe est devenue blanche et, depuis peu, j'habite en France une très belle demeure où m'a invité le roi François Ier. Mais je suis né en Italie, dans un village nommé Vinci.
C'est dimanche... il est à peine dix heures et nous voici déjà au-dessus des nuages, en vol vers Nice. Dans moins d'une heure nous apercevrons la mer par le hublot, puis tous les bateaux, la ville blanche, enfin les arbres et les fleurs. Il me tarde de retrouver mon atelier et de reprendre mes pinceaux et mes ciseaux.
C'est dimanche. Et le dimanche, lorsque je sors de l'église, les hommes me saluent, comme s'ils me respectaient. Ca n'est pourtant pas par respect qu'ils restent distants, c'est par crainte. Ils me croient triste, bougon ? Ils ont tort, car je suis un joyeux compagnon. Mais qu'ils croient ce qu'ils veulent... ainsi, personne n'ose venir me déranger et je peux consacrer tout mon temps à la peinture.
Titre: Un dimanche avec Rembrandt Collection: Un dimanche avec Auteur: Collectif Editeur: Editions d'Art Albert Skira ISBN: 978-2-605-00192-7 Date Parution: 1991 Format: 27.5 x 24 cm Pages: 57 Etat: Occasion Bon Etat C'est dimanche. Et le dimanche, lorsque je sors de l'église, les hommes me saluent, comme s'ils me respectaient. Ca n'est pourtant pas par respect qu'ils restent distants, c'est par crainte. Ils me croient triste, bougon ? Ils ont tort, car je suis un joyeux compagnon. Mais qu'ils croient ce qu'ils veulent... ainsi, personne [...] n'ose venir me déranger et je peux consacrer tout mon temps à la peinture. Or , la peinture, vois-tu, c'est toute ma vie. En veux-tu la preuve ? Suis-moi, je vais t'apprendre à regarder...
C'est dimanche. J'ai mis mon petit chapeau rond, j'ai peigné ma barbe blanche et mis mon costume aux reflets rouges. Certainement, tu le sais, je suis peintre. Ce que je vais te raconter est mon histoire : ma vraie vie, mon vrai travail et je suis sûr que nous allons passer un bon dimanche ensemble.
C'est dimanche... oui, mais en plus, aujourd'hui, à Madrid, c'est jour de fête : regarde ces carosses qui déposent des grappes de jeunes femmes en robes à paniers, ces hidalgos qui agitent leurs chapeaux à plumes, ces nains qui grimacent, ces chevaux qui se cabrent et tout ce désordre de gestes et de couleurs !
Coll. "Un dimanche avec.", dirigée par R. Skira et Y.-M. Marquet
C'est dimanche... la semaine dernière à peine descendu du train qui m'amenait d'Arles à Paris, j'ai été chez mon frère Théo, dans son appartement. Tu était là, tout petit dans ton berceau. J'ai été si ému de te voir, toi, le fils de mon frère que j'aime tant, à qui j'ai écrit toute ma vie des centaines et des centaines de lettres... mais aujourd'hui, dimanche, c'est à toi que j'écris.